En octobre 2014, le Consortium International IAHCRC a été créé en tant que réseau coordonné des centres cliniques et des laboratoires de recherche de base, pour effectuer des études à grande échelle basées sur des règles de collaboration communes et sur des éléments communs, formats et méthodes pour les données et partage des informations.
Au cours de sa première année d’existence, les résultats des premières études de IAHCRC ont été publiés dans des revues prestigieuses. De nouvelles études et initiatives ont été lancées et beaucoup d’autres ont été planifiées pour l’année en cours.
Les éléments de données communs ont été définis par les groupes de travail de standardisation, adoptés par les études IAHCRC menées à ce jour, et de nouveaux ensembles de données vont être ajoutés pour des études et expertises plus spécifiques, également pour la poursuite des discussions qui ont eu lieu lors du 4ème Symposium « ATP1A3 dans les maladies » à Washington en Août 2015.
Maintenant, il est devenu stratégique pour le Consortium d’impliquer de façon plus intense tous ses membres dans toutes ces initiatives de IAHCRC, de renforcer notre collaboration et notre cohésion internes en tant que groupe et de clarifier notre rôle et notre contribution envers toute la communauté « ATP1A3 dans les maladies ». Nous voudrions aussi créer de nouvelles collaborations avec toutes les parties prenantes et en particulier avec vous, comme partenaires nous apportant votre soutien.
Avec ces objectifs, nous avons prévu de mener les actions suivantes durant le 1er semestre 2016 :
Nous saisissons l’occasion pour remercier l’Association AHC Islandaise qui nous offre aussi pour cette année le service de téléconférence qui est utilisé pour les réunions en ligne du Consortium.
Un grand merci également à l’association américaine Cure AHC qui a payé le service d’expertise en ligne, très utile pour davantage d’actions et de projets du Consortium.
Des remerciements particuliers à vous tous qui soutenez nos centres cliniques de référence et les laboratoires de recherche au niveau national, à la fois internes et externes au Consortium, dans le but d’une meilleure assistance sanitaire et sociale pour tous les patients AHC et pour leur inclusion éclairée et positive dans toutes les études sur l’AHC.
Si vous avez besoin d’informations complémentaires sur les activités et les études du Consortium, ou si vous souhaitez proposer des nouvelles formes de partenariat et d’initiatives communes, SVP, n’hésitez pas à nous contacter à info@iahcrc.net ou par notre site Web www.iahcrc.net.
Dans l’attente de poursuivre avec vous tous cette profitable collaboration, nous vous remercions vivement pour votre aimable attention et vous adressons nos meilleures salutations.
Les travaux de recherche en cours ont pour but d’identifier un second gène responsable des H.A., puisqu’une proportion non négligeable de patients (30%) ne semble pas présenter de mutations sur le gène ATP1A3.
Pour atteindre cet objectif, les 4 trios (patients négatifs pour ATP1A3 et leurs parents) qui sont disponibles dans les cohortes françaises et néerlandaises ont été sélectionnés pour réaliser un séquençage exome entier (voir état des dépenses “Exome Sequencing of 12 samples”, Leiden university).
Les données de séquençage seront disponibles à l'automne. Les analyses bio‐informatiques seront réalisées (Leiden university). Nous poursuivrons nos travaux par l’étude des gènes présentant les variations pathogènes les plus candidates en étudiant le reste des patients ATP1A3 négatifs disponibles dans le consortium AHC (Leiden University, ICM).
(Traduction par Dr Sophie NICOLE)
Vous avez déjà été informés, soit par courrier, email ou lors de la dernière rencontre des familles à Paris le 06/10/2012, de la découverte récente de mutations au niveau d’un gène (ATP1A3), qui serait à l’origine de l’Hémiplégie Alternante de votre enfant.
Ce résultat, issu d’une recherche scientifique internationale portant sur une centaine de cas environ concerne à peu près 75 % des cas.
Il s’agit maintenant de pouvoir donner le diagnostic individuel aux familles . Ce travail est en cours et se heurte aux problèmes suivants :
Une concertation a lieu actuellement entre l’équipe de recherche INSERM / l’association AFHA / un laboratoire de diagnostic moléculaire à Lyon , pour mettre en place une procédure à l’attention des familles, afin de faire ce diagnostic dans les meilleurs délais.
Une téléconférence est prévue le 27/11 à ce sujet, à laquelle je participerai. Il est vraisemblable qu’il vous sera demandé de faire faire par le service de neuropédiatrie / neurologie qui suit votre enfant, un nouveau prélèvement sanguin de votre enfant atteint + parents.
Néanmoins, il est possible que certains d’entre vous ont déjà entamé cette procédure de diagnostic individuel par l’intermédiaire du neuropédiatre/neurologue référent . Cette procédure est bien sûr valable, et dans ce cas, merci de m’en informer (et si possible du résultat quand vous l’aurez), afin de limiter le nombre de familles (et aussi le coût résultant pour l’A.F.H.A.), à inclure dans cette procédure de diagnostic individuel qui va se mettre en place avec le laboratoire habilité à Lyon.
Je reste à votre disposition si besoin.
Bien amicalement.
Le Syndrome de l'Hémiplégie Alternante est bien une chanellopathie comme supposée avant la découverte du gène. Voici une présentation de la génétique et la physiopathologie des maladies de l’excitabilité membranaire par le Dr. Sophie Nicole le 6 octobre 2012 au cours de la réunion nationale des familles de l'A.F.H.A.
Vidéo montrant le principe de fonctionnement normal de la pompe servant à l'échange des ions Sodium et Potassium:
Vidéo montrant la propagation de l'influx nerveux grâce à la pompe Sodium/Potassium:
La mutation du gène ATP1A3 est responsable de la baisse de l'énergie ATP de cette pompe et donc de son mauvais fonctionnement.
Publication par "Nature Genetics" de l’annonce de la découverte de la mutation du gène AHC
L’année 2012 restera importante pour la maladie qui touche nos enfants: un premier gêne impliqué dans la maladie a été découvert récemment, suite à un travail de collaboration entre des généticiens américains et européens, dont l’équipe française de Dr Sophie NICOLE (INSERM , Paris). La publication officielle de cette découverte étant effective depuis le 29 Juillet 2012, nous sommes autorisés désormais à communiquer l’information au public et avant tout aux familles concernées. Vous recevrez très prochainement par voie d’email et postale, une communication de l’équipe américaine à l’origine de la découverte (actuellement en cours de traduction), ainsi qu’un courrier conjointement rédigé par Dr Sophie Nicole et complété par moi même sur les conséquences de cette découverte, et les étapes de recherches futures qui vont en découler. Sachez d’ores et déjà que le gêne défectueux se nomme ATP1A3, a été identifié chez une majorité de cas contenus dans la base d’ADN française (mais pas chez tous), et qu’il n’a pas été retrouvé chez les parents (mutation dite “de novo”). Une présentation orale + réponse aux questions des familles sera faite par Dr Sophie Nicole lors de notre rencontre annuelle à Paris le 06 Octobre.
A bientôt pour des nouvelles plus précises.
Bien amicalement à tous, avec la joie de cette première découverte importante pour nous tous.
Des deux côtés de l’Atlantique, la recherche génétique se poursuit dans le but d’identifier d’éventuelles mutations génétiques qui seraient responsables de l’AHC (Hémiplégie Alternante).
L’association des familles américaines AHCF, soutient financièrement plusieurs groupes de recherche aux USA, et un consortium européen rassemblant 3 groupes de recherche génétique (Italie – France - Pays-Bas) a commencé à collaborer en utilisant des prélèvements conservés dans les banques biologiques italienne et française, avec le soutien financier et logistique des associations italienne et française de patients AHC.
Grâce à un contrat de collaboration, sous la conduite d’une équipe de recherche américaine, les généticiens américains et européens ont joint récemment leurs
efforts dans un projet international unique ; cet effort collaboratif a entraîné un progrès important dans la recherche de la cause génétique de l’AHC (Hémiplégie Alternante).
La publication scientifique des résultats de cette recherche est en cours et tant qu’elle n’est pas validée, nous ne sommes pas autorisés à donner des informations spécifiques la concernant
pour des raisons de confidentialité, afin de ne pas mettre en danger sa publication parmi la communauté scientifique, ce qui compromettrait sa valeur et son efficacité pour la production de
recherches futures.
Merci donc de patienter quelques semaines encore avant d’en savoir davantage.
Néanmoins, comme l’a annoncé l’association des familles américaines AHCF, les détails de cette recherche seront présentés par l’équipe américaine leader du projet aux familles qui assisteront à
leur meeting à San Francisco (28 Juin au 1 juillet). Dès cette date, nous demanderons aux généticiens du consortium européen impliqués dans ce projet de préparer une communication écrite destinée
aux familles européennes, de telle sorte que vous receviez l’information complète et les réponses aux questions principales, par exemple concernant les prochaines étapes de la recherche.
Pour l’heure, ce travail collaboratif de recherche impliquant la France se poursuit, et nous espérons que les scientifiques pourront bientôt apporter des réponses précises concernant
l’origine génétique de l’AHC (Hémiplégie Alternante).
Pour cela il est important, maintenant plus que jamais, que toutes les familles soutiennent le travail des chercheurs en augmentant les efforts pour collecter des fonds et en participant
(pour ceux qui ne l’ont pas encore fait) à la banque d’ADN française d’Hémiplégie Alternante par l’envoi de prélèvements (enfant+ parents). (informations sur demande à Dominique
(d.poncelin@libertysurf.fr - 0672835588).
Ce premier pas est donc prometteur et encourageant, en attendant de pouvoir vous donner des informations plus précises dès que possible.
Le point de vue de Dominique PONCELIN, représentant des patients, de retour de Gênes (ITALIE) où s'est tenu le Workshop International sur l'Hémiplégie Alternante du Nourrisson le Vendredi 11 Novembre 2011, réunissant les généticiens du monde entier impliqués dans la recherche de l'origine génétique de l'hémiplégie alternante.
Pour Dominique, représentant des patients français, 4 requis sont indispensables afin que cette recherche puisse avoir lieu :
1/ Support financier
2/ Matériel humain : ADN, banques de sang et d’échantillons, base de données clinique = participation des familles)
Italie :
France:
Europe:
USA:
3/ Technologie avancée (séquençage « Full exome » ou « Whole génome »)
4/ Volonté et détermination Scientifique (résultats positifs rapides ne peuvent être garantis – i.e. USA SLC)
Le futur de la recherche génétique sur l’H.A. dépendrait de la capacité des scientifiques et des organisations de patients à combiner dans un même temps ces 4 variables et qui (peut être) pourraient nécessiter la collaboration entre les équipes de recherche impliquées.
La recherche collaborative est elle envisageable ?
La question des familles est donc: Quelle est la meilleure approche ?
Comment les organisations de patients peuvent‐elles aider ?
La collaboration entre chercheurs est elle une option ?
Session des généticiens
Dr. Sophie NICOLE (France):
Dr. Arn VAN MAAGDENBERG (Hollande):
Dr. ROTSTEIN (Israël):
Pr. NERI (Rome):
Dr. Sophie NICOLE (France):
Mr. Dominique PONCELIN (représentant des patients):
Le conseil d’administration de l’A.F.H.A. a voté fin 2011 une subvention de 10.000 Euros pour permettre à l’équipe de recherche en génétique italienne de poursuivre ses travaux de séquençage du génome en collaboration avec les généticiens français et hollandais impliqués dans ce partenariat.
En France
Fin décembre 2008, l’AFHA a effectué un versement de 30.000 euros au titre d’une subvention de recherche à l’unité INSERM UMR S546 - Faculté de médecine Pierre et Marie Curie Site Pitié-Salpêtrière, dirigée par le Pr Bertrand Fontaine. Ce versement, ajouté à une subvention de l’AFM de 20.000 euros, permet de démarrer le projet de recherche des origines génétiques de l’Hémiplégie Alternante, confié à la généticienne Dr Sophie Nicole.
A cette occasion, l’AFHA a signé une convention qui officialise sa collaboration et marque le début officiel des travaux.
L’équipe de recherche s’engage à tenir l'AFHA informé de l’avancement de leur projet une fois par an.
Pour la première année, il s’agira, à partir des échantillons sanguins de 22 familles de l’AFHA, de procéder à l’extraction de l’ADN, puis de rechercher des remaniements chromosomiques.
En Europe
Grâce au travail de Tsveta Schyns (Autriche), maman bulgare d’une jeune fille atteinte d’AHC et à l’origine du précédent projet ENRAH, l’Hémiplégie Alternante est intégrée dans un projet pilote européen nommé « nEUroped project » qui regroupe 3 maladies rares du système nerveux, affectant des enfants et caractérisées par des attaques paroxystiques : (Hémiplégie Alternante – Narcolepsie – Syndromes épileptiques rares).
Ce projet d’une durée de 3 ans vise à mettre en relation des professionnels et des associations de patients pour :
La première réunion de ce projet financé par l’Union Européenne se tiendra à Londres les 20/21 Mars,
Deux membres de l’AFHA, Dominique Poncelin et Mirjana Pavlicek, seront présents.
Aux USA
L’équipe de génétique du Dr SWOBODA (Salt Lake City), qui possède la plus grande base de données et d’ADN sur l’Hémiplégie Alternante, poursuit son travail de recherche.
Néanmoins, après 6 années, force est de constater qu’ils n’ont pas réussi à identifier la cause génétique de cette maladie. Deux commentaires possibles:
Pour l’heure, Dr SWOBODA a décidé d’étendre son travail de recherche à un essai clinique d’un nouveau médicament, sur une population « ciblée » d’enfants atteints d’AHC. A cet effet, un registre « en ligne » est créé, permettant aux familles d’actualiser les données sur leur enfant (traitement, crises…). Néanmoins ce projet attend le « feu vert » de l’administration américaine et un financement suffisant.
En conclusion
La recherche des origines génétiques de la maladie de nos enfants sera longue, coûteuse et nécessitera :
Dans cette optique, l’unité INSERM que nous soutenons, a répondu à un appel d’offres « E-Rare » pour étendre son projet scientifique actuel à une collaboration franco-italienne.